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mercredi 14 décembre 2011

encore du doctor who

Titre : La fin du monde
Rating : Tout public, malgré la présence de Jack
Résumé : Fin de la saison 4, Ten et Donna se trouvent sur une Terre dévastée par les Daleks. « Un rayon de soleil » éclaire le Docteur...
Spoilers : Final saison 4.
Disclaimers : Doctor Who et ses personnages ne m'appartienne pas, je ne me fais pas d'argent avec cette histoire.
Béta : Moi
Note : Se souvenir des premières minutes de l'épisode « Journey's end », « La fin du voyage ».

La fin du monde

Combien de temps déjà ?Depuis combien de temps n'ai-je pas prononcé son nom ?
Donna... Ce n'est pas le moment de jouer... Rappelles-toi de chaque détail ! Tout ce qui me permettra de la retrouver...
Les étoiles s'éteignent. Je ne sais pas pourquoi. J'ai peur, je l'avoue. Je me trouve au bord du gouffre. D'un côté, le noir, l'invisible, la mort. De l'autre, l'or, l'invasion, les Daleks.
Toujours les Daleks. Á chacune de nos rencontres, ils semblent disparaître pour de bon. Mais reviennent. J'ai perdu toute ma vie pour les détruire... Je ne vais pas pouvoir recommencer...
Donna... Je suis avec toi, face à la mort. Seulement... Ce n'est pas toi que j'ai envie de voir...Je veux pleurer, devenir fou pour de bon... C'est vrai... J'ai tout perdu sauf eux !
Quoi Rose est derrière moi ?! Laisse moi perdre la raison tranquille s'il-te-plaît !
Quoi ?
Quoi !
Non ! C'est pas vrai ?! Elle est vraiment là ?!
Je suis pas sûr que les voyages entre les dimensions soient conseillés, surtout lorsque l'Univers est en train de mourir, enfin...
Oh elle est là ! Ahahaha !
C'est bien elle qui court devant moi ? Comment a-t-elle fait ? Je n'aurais même pas pu le faire !
Mes cœurs battent trop vite. Fabuleux ! Fantas...


« -NON! »

Ouille... Je l'aurais senti passer celui-là... Où est cet enfoiré de Dalek ! Rose ! Attention !
Jack ! Il l'a...
Chaos, destruction, mort. Une tête blonde se tient au dessus de moi... Tout ce que je peux faire est sourire bêtement... Oh Rose si tu savais ! Tout ce qui m'est arrivé depuis...
Le TARDIS.
Je vais mourir. Quelque chose explose dans ma tête.
C'est la fin du monde. Chaos, mort, destruction.
Une demande. Un rayon de soleil sur le champ de bataille.

« -Tu ne peux pas ! »

Ne pas changer ? Ne pas mourir ? Pourquoi pas... Ce n'est pas la fin du monde après tout...

samedi 26 novembre 2011

Monde magique

Enfin! Cela fait longtemps que je n'avais pas écrit de one-shot, me jetant à corps perdu dans les histoires longues...
Sortir au magasin m'a donné l'idée du texte suivant.

Monde magique

« -Viens ma puce, je vais t'emmener dans un monde magique... ».

Plein de cheveux blonds me cache les yeux. Ils ont l'odeur de ma maman. Je suis trop curieuse de savoir où elle va m'emmener.
On monte dans la voiture. Je me transforme en saucisson. Maman m'attache avec plein de ficelles noires.
On s'arrête quelques minutes plus tard. Maman me détache et me pose dans un siège à roulette. Il a un gros cul mon siège, c'est le voisin qui l'a dit. Et c'est vrai. Je peut mettre plein de choses derrière moi. Maman y met un sac.
Il y a plein de voitures, de gens, de sièges qui roulent et une maison immense.
On rentre dans cette maison.
C'est grand ! C'est cinq cent mille fois plus grand que la maison !
Il y a une petite voiture jaune : MAMAN JE LA VEUT !!.
C'est quoi tout ces autres trucs ! Y'a des sacs, des fleurs, des bijoux de maman, les canards de papa, des parfums, des pantalons, des robes, des arbres, un truc moche, des arbres de noël, des doudous, un papa Noël... MAAAAMMANNN ON PREND LE PAPA NOËL ! Il fera ta vaisselle et j'aurais des cadeaux comme ça.
POURQUOI ON S'ARRRRÊTE !!
Maman me met une tape parce que je cris. On est arrêtées. Un grand volet m'empêche de voir ce qu'il y a derrière. Il y a plein plein plein de gens et de fauteuils à roulettes ! Beaucoup plus que pendant la kermesse de l'école, où je faisais du koukouyelé !
Le volet s'ouvre !
WWWOOOOOOOHHHH c'est grand ! Pourquoi les gens courent ?

POURQUOI TU COURS MONNNSSIIEEUURR !
POUURRQQUOI TU RÉPONDS PAS ! PAS POLIS MONSIEUR !

OOOHHHHH Il y a des jouets partout ! C'est là que papa Noël trouve ses cadeaux ! Parce que on est plus de sept mille sur Terre, alors il peut pas tout faire !
Maaaaaammmaannnn! On va voir les jouets !!

Tout le monde court. Maman va pas dans les jouets.
Les fauteuils se rentrent dedans. Y'a un accident. J'ai peur. Les gens sont pas content. Y'en a qui s'en vont.
Maman arrive dans un frigo avec des barquettes de trucs rouges. Je sais ce que c'est ! C'est la viande de papa !
Maman fait la tête. Des viandes sont trop rouges, elles deviennent grises. Puis il y a trop de chiffres sur l'étiquette. Ces chiffres embêtent Maman.
Des gens arrivent sur le frigo de Maman. Il y a plein de mains partout et on pousse mon siège. Parce que les gens peuvent pas passer sinon.
Maman met des viandes dans mon fauteuil.
Les gens se bousculent. Pourquoi ?! Y'a des viandes pour tout le monde dans ce frigo !
J'ai peur !
Un gens prend la viande qu'est dans mon siège. Il me vole ! Je vais te voler ton nez pour la peine !
Voilà ! Chais !
T'a vu Maman, le monsieur il te vole ! Et bah je lui ai volée son nez ! Mais j'ai pas envie que Papa le cuisine...
Le monsieur me donne la viande et je lui donne son nez.
On part des viandes.
On va dans les fruits.
J'adddooree ! Regarde Maman toutes ces couleurs! Jaune ! Orange ! Vert ! Caca ! Mauve ! Fuchya !
Et ça sent bonnnnn !
On entend même des petits zoiseaux ! Vous êtes où les zoiseaux ! Vous êtes oooù !
Pourquoi on les entend mais on les voit pas ?
Pourquoi y'en a pas ?!
Maman met des choses dans mon siège.
Puis on va à la caisse. Il y a une dame méchante à la caisse. Elle a des anneaux dans le nez et des trucs sur le visage.
La caissière est gentille. Elle prend le papier de Maman et lui donne des images en échange. Des images de P-R-I-N-C-E-S-S-E P-O-U-R M-O-I ! Parce que les monstres c'est nul et ça pue.
Puis on s'en va.
Maman m'avait pris une peluche, mais je l'avais pas vue. C'est un piti cochon trop mignon ! Je vais l'appeler cochon.
C'est vraiment un endroit magique !

samedi 8 octobre 2011

Prescience

Cette petite histoire est inspirée de Doctor Who. Pour ceux qui n'aiment pas, rassurez-vous, il n'y a quasiment pas de références. Le principe : vous découvrez l'existence des extraterrestres et l'un d'eux vous propose de voyager avec lui dans l'Univers. Que répondrez-vous ? (Moi oui héhéhéhééh, c'est d'ailleurs mon but ultime)


Prescience

Il nous a sauvé. Il a été formidable.
Pendant trois heures, ces choses nous retenaient en otage. Elles ne venaient pas de la Terre. Oh non... Leur aspect disait tout de leur provenance. Notre raison flanchait devant cette révélation.
La police nous a cru fou lorsqu'on les a appelé à l'aide.
Notre sauveur est arrivé, a réglé le problème en cinq minutes et est simplement reparti.
Je l'ai suivis. On a discutés. Je voulais mettre des mots sur cette peur. Il m'a dit qu'il y en avait d'autres là-haut. Des méchants, mais des sympa aussi. Des mondes magiques. Il avait l'Univers au bout des doigts. Je n'avais d'autres choix que le croire.
Alors il m'a proposé de venir avec lui. Trois petits mots aussi simple qu'une déclaration d'amour. Portés par le désespoir de la solitude. J'ai peur.
Je pourrais voir la Création entière. Allez là où aucun autre terrien est allé. Découvrir des choses extraordinaires et peut-être des endroits où il n'y a pas de guerres.
Ou alors je pourrais revivre l'horreur de cet après-midi.
Pourquoi moi ? Pourquoi pas un autre ? Il pourrait avoir tout les compagnons possibles. A moins qu'il les ait déjà eu et ne les ait plus. Où sont-ils alors ?
Cet après-midi a été le plus terrible de ma vie. Serait-ce comme ça tout les jours ?
Que répondre ?




« -Non. Je suis désolé. Je ne peut pas. ».

mercredi 27 juillet 2011

Arrivants occasionnels

Fichier 4205847637

Le 21éme siècle est celui de tout les changements. Vous devez vous préparer.

Mais est-ce qu'on m'a préparé moi ? Je ne suis pas à fond dans la technologie. J'ai une simple montre à aiguilles. Pourtant, un jour, paf. Je m'envole. Je remet ma montre à l'heure et me retrouve au 26éme siècle. Quelle horreur. J'ai faillis faire une crise cardiaque. Surtout quand le petit bourgeois aux cheveux violets m'a engueulé parce que c'est pas moi qu'il appelait. Je me demande même comment il a fait pour m'appeler. Paraît qu'il y a eu des interférences bluetooth entre ma montre et la sienne. Du coup, il m'en a donné une autre. Un gros boîtier orange avec plein de petites lumières de couleurs différentes. C'est du tertiaire apparemment. Chez moi on en est au binaire. Les petites loupiotes de ma nouvelle montre doivent être multipliées dans des sens précis, suivant la couleur et suivant l'ordre des lumières. Quel idée aussi ! Cet idiot a jeté ma montre et marché dessus ! Pour éviter d'autres interférences !
Il a promis de m'amener à l'aéroport, qui pourrait me ramener à mon époque. Tout le long du chemin, il pianotait sur son étrange montre à loupiotes colorées. D'autres personnes apparaissaient et de toutes les époques ! Qu'il ne me dise pas que l'australopithèque a fait des interférences sur sa montre !
Pendant que monsieur cheveux violet râle contre tout le monde, je regarde le futur. De grandes tours grises, des sortes de véhicules en forme d'obus qui volaient dans le ciel, un ciel bleu foncé et une étrange fumée grise qui semblait servir d'atmosphère. Le futur c'est moche et ça pue. En plus on marche dans la boue. De la boue naturelle d'après monsieur cheveux violet.
Cet idiot se la pète avec sa montre. Il n'arrête pas de dire que ''C'est la meilleure technologie de la Galaxie '' ; ''On ne trouve pas plus cher'', ''C'est le dernier cri'' et '' De toute façon vous êtes tous nul''.

« -Mais elle donne l'heure ta montre connard ?! »

Je ne suis pas sûr qu'il m'ait entendu mais il m'a collé sa montre dans l’œil. J'ai pas vu d'aiguilles.
Une drôle de grosse mouche mécanique bourdonnait près de mon oreille. Ce bruit me torturait gentiment les nerfs... Selon mon guide, elle lit les pensées qui seront consignées dans un fichier de police portant mon identité. Comme ça, si jamais je reviens, ils sauront qui je suis. VDM !!!!
J'espère qu'il va me ramener chez moi, parce qu'on marche depuis trois plombes. J'ai l'impression qu'on marche vite. Mais le paysage est toujours le même. Comment planquer un aéroport là-dedans ?
L'autre taré fait des grandes gestes pour nous rabattre vers l'immeuble crasseux. Il va tous nous tuer, j'en suis sûre. Ou peut-être pas. On rentre tous là-dedans ?
Aïe !!! Je suis coincé entre le mammouth et Charlemagne !
Et qu'est-ce qu'elle beugle l'autre folle là ?! Merde mon ex !

« -Bon ! Fermez-la tout le monde! Dans trois secondes, un rayon rose va vous tomber dessus et vous serez de retour chez vous ! ».

Il va être fiché par la police aussi le mammouth ?

mercredi 13 juillet 2011

petit article...

Voila un petit article bien inspirant....

http://www.techyou.fr/2011/07/07/la-montre-geek-le-futur-au-poignet/

dimanche 10 juillet 2011

New OS

Encore une histoire que j'ai rêvée...


Chapitre 5 :Astéroïde

Je n'ai jamais été bien douée pour les journaux intime. Il faut dire que je n'ai rien de particulier à raconter. Sauf aujourd'hui. Astéroïde.
Ce mot n'évoque rien d'autres qu'un vulgaire petit caillou. Pourtant moi ça me rend dingue. Les scientifiques nous avaient annoncer qu'un de ces cailloux allait s'approcher dangereusement de la Terre. Mais pas de panique ! Le gouvernement américain envoyait une fusée pour le dévier de sa route ! Sauf qu'ils n'y ont pas été assez fort. L'astéroïde est maintenant piégé dans l'attraction de la planète. Cela veut dire qu'il tourne autour de nous. On ne peut plus rien faire maintenant, sans risquer qu'il nous tombe sur la tête. Tout les jours, à midi trente, il fait nuit pendant dix minutes. Moi je tombais dans les pommes. J'ai été voir le médecin. Je vais le voir tout les jours maintenant. Comme tout le monde.
La première fois, il n'avait pas pu faire grand-chose, j'étais en excellente santé. Je me souviens y être aller quelques minutes avant la « nuit » en journée. La salle d'attente était bondée. Quand médecin est sortit de la salle et m'a appelée, une vieille dame m'a bousculée pour voir le médecin à ma place. Et du coup, comme j'ai vue dehors, j'ai encore perdue connaissance.
A la télévision, ils ne parlent que de ça. Des comités d'experts et tout les grands de ce monde tentent d'expliquer le phénomène. Ils tentaient aussi de comprendre pourquoi cette interruption de soleil nous rendait tous dingue. Les grosses têtes se trompent toutes dans leurs hypothèses à la noix. L'être humain est dingue par définition. Tout les magasins de toutes les villes, même celles de campagne sont pillés. Parce que :''C'est la fin du monde tel qu'on le connaît !''.
Du coup, quelques jours plus tard, il y avait une pénurie de nourriture. Et de consoles de jeux. Comme si, aux portes de la mort, on allait faire une partie. Attendez madame la mort, j'ai pas finie de jouer !
Deux jours avant que j'écrive, les militaires distribuaient des provisions à la population, le temps que le calme revienne. Le calme était vite revenu quand c'est les militaires qui vidaient les magasins. Du coup on a de quoi manger gratuitement. Chouette.
Mais moi à chaque fois que je vois qu'il fait nuit, je tombe dans les pommes. Le docteur m'a dit que je perdais connaissance parce qu'il faisait nuit. Ah. Je le savais pas. D'habitude, la nuit tombe lentement. Donc notre horloge biologique nous endort lentement. Actuellement, la deuxième nuit tombe brusquement. Donc je m'endors brusquement. Génial.
Il ne sait pas encore comment m'empêcher ce désagrément. Donc je ne vais plus à l'université, ne sort plus.
Cette situation va en faveur de ceux qui font la guerre. Ils profitent de la terreur suscitée par cet événement pour balancer des bombes et tuer des centaines de personnes. Ces minutes de soleil en moins ont augmenter la force des marées. L'eau vient lécher les habitations les plus proches, entraînant une vague d'immigration à l'intérieur des terres.
Pourtant, ce n'est qu'une nuit en plus. Je ne comprends pas pourquoi le monde devient hystérique. Il faut dire que certaines personnes profitent beaucoup de la situation. Mais bon. D'après le gouvernement, tout ne devrait pas tarder à revenir à la normale. En attendant, je ne vais plus à l'école. Bien trop dangereux.
Les scientifiques se mobilisent pour essayer de trouver une solution à nos problèmes. Mon médecin a envoyé un dossier à l'Agence Régionale de Santé concernant mon cas. Je pense qu'ils vont essayer de voir si ils peuvent ressortir des données commune, pour essayer de satisfaire le plus de monde possible du premier coup. Comme ça la violence baissera.

Cinq jours plus tard.
L'école m'envoie les cours sur mon notebook. Je trouve ça génial. Je travaille à mon rythme, en fermant les volets à l'approche de la deuxième nuit. Je ne perds plus connaissance. Mais je suis très fatiguée. Je dors en début d'après-midi.
Il y a encore des braquages de magasin. Comme si une télévision allait supprimer la deuxième nuit.

Une semaine après.
Les événements ne changent pas beaucoup. Sauf qu'il n'y a plus de pillages. Tout les magasins sont fermés. L'armée patrouille dans les rues.

Un mois après.

On peut dire que la situation a changée. Il y a beaucoup plus de calme. Les scientifiques trouvent des solutions. Peu à peu. Pour une partie de la population. Les gens sont content. Mes parents beaucoup moins. Ma solution à moi, comme à cinq cents autres personnes, est une paire de lunette à teintage progressif. C'est-à-dire que peu à peu, les verres se teignent comme si la nuit tombait.
J'ai testée cette merveille. Elle marche. Je ne ressent même plus de fatigue. L'ennui c'est qu'il faut l'acheter. Cinq mille euros. Inutile de penser les faire rembourser par la sécurité sociale, les mutuelles et les assurances. Ces sociétés ont annoncés qu'elles ne prendraient pas en charge les coûts exorbitants. Du coup, plus personne ne verse de cotisations. Pourquoi le faire vu qu'ils ne remboursent pas ? Alors je reste coincée à la maison.
L'économie mondiale est bouleversée. Chacun veut garder son argent pour soit, et faire face aux ennuis comme ils le peuvent.
Mais moi je m'en fiche. Je ne sors plus de la maison puisque je ne vais plus à l'école. Qui va bientôt arrêter de m'envoyer des cours au passage.
J'ai bien tentée la désensibilisation ( en regardant la deuxième nuit arrivée tout les jours) et les lunettes de soleil. Aucun effet. Il doit y avoir quelque chose en plus dans les lunettes des scientifiques.
Il faudrait que je puisse travailler de ma chambre, sur mon ordinateur pour gagner de l'argent. Mais je ne suis pas la seule à avoir eu cette idée. Et je ne suis pas très douée en informatique. Peine perdue.
Qui aurait crue qu'une deuxième nuit pouvait causer la fin du monde ?

samedi 4 juin 2011

new story

Une histoire que ma inspirée l'actualité... Enjoy...


Si ce n'était qu'un rêve...

L'esprit est parfois un beau salaud. C'est une boite de pandore, qui conserve nos plus pires secrets. Un petit diable vit à l'intérieur. Il suffit de gratter le coffre magique pour faire apparaître ce génie maléfique. Tout ce que voulez faire disparaître va à l'intérieur. Des choses que vous n'oublierez jamais. Même refoulées, imprécises, floutées par photoshop, ces démons vous attendent à tout les coins de rue. Il suffit d'un visage, d'une odeur, du bonheur, pour que ces immondices sans nom réapparaissent. Si jamais vous êtes trop fort, si jamais vous ne les laissez pas passer, défendant chèrement votre petit bout de paradis, elles réussissent à vous attraper. Pendant vos rêves. Pendant que vous êtes le plus vulnérable. Imaginez vous pouvoir vous en passer? Une petite pilule magique et tout oublier? Ce rêve pourrait bien devenir réalité. Des chercheurs y travaillent. Sans vos petits tracas quotidien, vous pourrez sûrement être meilleur. Pardonner à votre ami(e) ( bien que ce soit une [insérez ici juron approprié]), réussir à rétablir le dialogue avec la belle-famille, peut-être même rencontrer votre âme sœur! Vous zapperez ainsi tout vos précédents échecs, que vous n'êtes qu'un naze qui veut seulement du sexe, que vous êtes tout simplement incapable de parler à quelqu'un du sexe opposé. Vous serez joyeux. Votre boite de pandore protégée par un verrou chimique. Vous serez plus productif au boulot, aurez peut-être une prime. Ou peut-être pas. Ce qui est sûr est que votre patron continuera à vous traiter comme un chien et à abuser de vous. Après tout, il peut vous virer. Il y en a une centaine d'autres comme vous sur le marché du travail. Vous encaisserez tout, tel Superman, car votre petite drogue vous attend à la maison, le soir, quand il n'y a rien à la télé. Et que vous déprimez. Le monde sera plus beau. La montée des eaux? J'm'en fous. J'ai oublié que j'habitais en zone inondable. Je sais que je suis pas loin de Paris. J'aimerais prendre le métro pour aller voir la Tour Eiffeil. Le nucléaire? C'est quoi? Pourquoi vous inquiétez vous autant? Cool Raoul! Une petite gélule et c'est parti mon kiki! Un soir, vieux, la barbe aux lèvres, même chez les filles ( bah oui, c'est poilue une fille!), vous vous regarderez dans le miroir. Vous ne vous reconnaitrez plus. Une petite voix dans votre conscience, ma petite voix, vous dira : C'est normal. Tu n'existe plus. Si vous êtes encore assez humain pour vous rendre compte. Vous ne pourrez même pas tomber dans la dépression. Regardez comme vous êtes pathétique. C'est ce que vous prenez dans votre café tout les matins! Quand votre moitié dort encore. Que vos gosses jouent aux jeux vidéos dans leur chambre. Vous verrez les grattes-ciel. Vous vous souvenez, il y a un an, d'avoir emménager à la campagne. Pas loin de Paris, où vous y avez un emploi. Au début, le progrès vous avait fait fasciné. Peu à peu, toutes les nuits, vous vous demandez si c'est bien raisonnable tout ce qui se passe dehors. Trop vite, ça va trop vite. Vous êtes trop vieux pour vous adapter. Le travail est trop dur. Vous pleurez souvent sous la douche, quand personne ne vous entends. Vous allez chez le psy. Vous êtes terrifié. Vous essayez de lui faire comprendre que vos chiottes qui vous engueulent parce que vous avez trop de sucre dans le sang vous font peur. Vous ne pouvez même plus vous soulager tranquille, sans qu'on vous rabâche que vous êtes trop gros. Votre chère petite fille est un clone. L'autre est morte dans un accident de voiture. Du coup, vous ne pouvez pas faire votre deuil. Parce qu'elle est toujours là. Vous n'arrivez plus à utiliser votre téléphone. Entre le code pin de sécurité de cinquante-six lettres et trois symboles gréco-romain, la désactivation des satellites publicitaire qui vous traquent, la visio-conférence 3D pendant que vous roulez jusqu'à votre lieu de torture ( mais comment faites vous pour suivre la route et pas faucher les piétons?), votre femme qui n'a plus de vrais seins moelleux comme vous les aimez mais des gros poufs en plastique ou votre homme qui ( enfin...je vous fais pas de dessins vous avez compris le truc...même si j'ai bien envie de caser un cmb bien rond et sarcastique)... Votre sauveur vous arrête dans votre tirade tragique et vous tend une plaquette de comprimés. Vous les payés une fortune. Vous allez beaucoup mieux. Vous vivez enfin. Mais dans le miroir, ce n'est plus vous. Glace qui fini d'ailleurs brisée en milles morceaux. Votre conjoint ne peut plus se maquiller. Votre cher et tendre ne se souvient même plus des raisons de sa colère.
Votre inconscient sait ce qu'il vous manque. Votre passé volé. De toute façon, vous ne pourrez pas le récupérer, même en arrêtant vos conneries. Vos souvenirs sont ce qui vous défini. Les bons comme les mauvais. L'être humain n'est pas parfait. C'est parce que vous avez peur de crever d'un cancer que chaque jours vous goûtez à la vie. C'est en chialant toutes les larmes de votre corps que vous vous sentez mieux après. C'est en vous souvenant des dégâts que peuvent causer l'alcool, dont malheureusement vous avez fait les frais toute votre enfance, que vous empêchez votre ami de prendre la route, lui et son taux d'alcoolémie explosant les éthylotests. Vous lui sauvez la vie en lui proposant de l'héberger. C'est votre amour, la personne qui partage votre vie qui soigne vos blessures. Vos crises de paranoïa pimentent un peu cette monotone journée.
Mais si vous n'avez plus rien de ça, qui êtes-vous? Si vous ne vous souvenez plus que votre amie raconte plein de bêtises sur vous, pourrez vous redorer votre réputation? Vous n'êtes plus rien. Plus qu'une image qui s'efface. Votre ombre s'est tiré depuis des années.
Et si ce n'était qu'un rêve? Et si vous pouviez forcer votre esprit à vous rendre ce que vous avez perdu? Et si ce n'était qu'un rêve? Demain vous allez vous réveiller.